Le lendemain matin, vendredi donc, un tour de chiens de traîneau était prévu. Arrivés sur place nous sommes harnachés pour parer le grand froid : nous avons mis les plus grosses boots que j’ai vu de toute ma vie, une énorme combinaison de ski, des gants en peau de bête par dessus lesquels d’autres gants viennent s’ajouter, un bonnet bien épais...Un traîneau pour cinq personnes, le conducteur et maître des chiens vient se poster debout, à l’arrière de celui-ci. Il dirige ses chiens à la perfection, et nous conduit à travers les arbres et les étendues enneigées par un grand soleil toujours, des paysages merveilleux qu’il est évidemment impossible de décrire avec un vocabulaire aussi pauvre que le mien. Une pause-café dans un tipi installé le long du chemin vient ponctuer ce périple, pause pendant laquelle le guide nous raconte la manière dont il est arrivé dans cette contrée, ses premiers chiens, son quotidien. Nous repartons, les chiens un peu fatigués par le début du trajet nous tirent un peu moins vite, ce qui n’est absolument pas dérangeant pour la contemplation du paysage. Incroyable.
Au retour, nous demandons au chauffeur de nous conduire aux abords d’un petit village dans lequel on peut trouver le fameux hôtel de glace, c’est-à-dire un hôtel et tout ce qui va avec (toilettes, mini-église, etc...) en glace. Nous en faisons le tour assez rapidement. En rentrant, randonnée en ski de fond autour du lac...La nuit commençait à tomber lorsque nous sommes rentrés, et d’autres habitants avaient lancé le sauna, ce qui fait que nous sommes allés y passer quelques heures (disons deux). La particularité de ce sauna est qu’il est sur pilotis. Ce qui signifie qu’on y accède à pied l’hiver ; dans la salle du sauna, il y a une grosse trappe qui donne sur un carré de lac, dans lequel on peut sauter, sachant que nous avions pied. Alternance chaud-froid pendant tout ce temps donc, puis nous sommes rentrés. Il faisait gris ce soir-là, donc pas d’aurores boréales...
Le samedi matin, promenade en ski de fond pour certains, grasse mat’ pour d'autres... Nous avons donc fait le tour complet du lac, sous un grand soleil, là encore peu ou pas de nuages dans le ciel, des ombres qui s’étendent, quelques montagnes à l’horizon, une bonne pause à mi-chemin, une matinée parfaite. En rentrant, café sur la terrasse. Vraiment agréable, la vue depuis notre chalet est superbe et donne envie de finir sa vie en ermite dans la région...L’après-midi re-belote, ski de fond, tour du lac dans l’autre sens, superbe.
Ce soir-là, ciel dégagé, nous avons en gros passé deux heures et quelques dehors à admirer les aurores boréales et les étoiles, par intermittence parce qu’il faut bien avouer que rester plus d’une demi-heure dehors, immobiles, par -30°C, c’est assez tendu, mais qu’il fallait cependant qu’il y ait toujours au moins l’un d’entre nous dehors pour appeler les autres si jamais une aurore réapparaissait...
Nous devions partir le lendemain ; dernière balade en ski de fond, celle-ci s’est déroulée dans la forêt derrière la lisière ouest du lac, et c’était la plus belle des quatre que j’ai eu l’occasion de faire, des paysages à couper le souffle, les seules indices de présence humaine étaient quelques traces de motos des neiges, traces dans lesquelles nous skiions la plupart du temps, et une planque de chasseurs, qui prenait vaguement la forme (verticale) d’un arbre, ou plus précisément d’un tronc d’arbre, en bois par ailleurs. Une visite éclair de Kiruna occupe les dernières heures de l'attente du train. Après quelques errances à travers les rues de la ville, nous tombons sur la gare depuis laquelle une heure plus tard, un train allait nous faire descendre jusqu’à Stockholm.
Le trajet s’est découpé en deux trains, le premier pendant presque quatre heures...Dans le second, nous avions une cabine et après une longue partie de tarot, une courte nuit s’est imposée, l’arrivée étant prévue à 6h45 à la gare de Stockholm.
Après un retour à pied à travers Gamla Stan (la vieille ville de Stockholm, qui d’habitude est si agréable à traverser, si tranquille, si jolie) (semblant néanmoins complètement hors-sujet à côté de ce que nous avons vécu pendant ces quelques jours), les retrouvailles avec l’appartement me font pleinement me rendre compte de la chance que j’ai eu d’avoir un aperçu de ce grand nord laponien.
4 commentaires:
une putain de chance d'avoir fait ça ouais... hej sinon ça va jerem elle pousse bien la barbe ;-)
héhé, ouais ouais, ça va, ça progresse :D
ouahou!
Il manquait les photos! :)
Trop classe...
bisous rafou
Putain là ça donne vraiment envie vos photos. Dur de voir ça depuis un pauvre PC du boulot en plein PFE...
Merci pour l'entracte en tous cas !
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